1. |
Cernes ciment
05:19
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Figées au fond du précipice
Mes cernes sont douleur fétiche
Je maudis ces poches noircis
Sans aucune fougue, ni orage
Mes larmes malsaines, prisonnières
Serrées sur la pulpe de mes joues
Déflorée dans mon tendre temps
Le fantôme de la rage me poursuit
Il me fait voir la vie en rouge
Il me fait voir mes remords
Ces mémoires ardentes qui me hante
Les mêmes qui occupent mon esprit
La tempête qu’est mon âme
Elle ne fait que rêvasser de pluie
Libératrice et destructrice
Laissez-la vous embrasser
Figées au fond du précipice
Mes cernes sont fougue ardente
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2. |
Malcommode
04:53
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Ces damnés et leur tourments
Éplorés, agenouillés devant le trône
Ils demandent la grande grâce
Car leurs yeux sont brûlés
De piètre blessures pour le puissant
Car il est troué de la tête au pieds
Une sentence se mesure avec souffrance
Ou avec le poids des siècles passés
Il reviendra bientôt, l’oeil dans la paume
Espionnant vos actes de dégénérés
L’enfer l’attend avec même foi que jadis
Les cieux ne donnent point de gages*
Grand dérangement lumineux
Un air pensif, à alimenter le bûcher
Condamné à brûler vif, une seconde fois
Sans un mot son acceptation viendra
*Friedrich von Schiller
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3. |
Octobre
03:35
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Je suis le nord;
Magnétisme errant dans vos louanges
Je suis la nuit;
Noirceur immaculé par ces dents lunaires
Je suis le rêve;
Subconscient abîmé par vos regards
Je suis excrément;
Rejet d'une émotion transplantée
Je suis murmure;
À l'écoute de ces voies pessimistes
Je suis le feu;
Ces pourritures, cuits par le doute
Je suis la chute;
Ces mécréants, bouillis par le drame
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4. |
Sous leurs crocs
03:47
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Des millions de secondes gaspillées
Une contribution volontaire désespéré
Le poids d'un coeur percé et saignant
Qui s'envola, les ailes remplie de plomb
Pour un faible vol plané, sans destination
Déglacés par la pluie et le beau temps
Les oiseau ne voleront plus longtemps
Sauf pour un aigle perçant, cri strident
Qui déchire la nuit et perce mon sommeil
Ses serres sont quête de goût d'antan
Comme des loups dans leurs tanières
Puis la faim qui s'installe, mais pas ici
Un voyage inutile qui s'efface lentement
comme ces aigles sans proies
Sous... leurs... crocs...
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5. |
Arme blanche
03:55
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Dans un gouffre est allongé la culture des inachevés
Réduite à néant par le pesticide des cultes
Délusion et sentiment d'appartenance
Une doctrine abasourdi de sens
Où les âmes s'accroche à l'au delà
Le dos vierge, complètement déplumé
C'était la fin, sans un regard pour la voir
Les prières brûleront sans alibi
Perte d'identité et d'indépendance
Nous serons laissés pour cendres
Dans les bras de la fin, un berceau sans pitié
Pour de dernières caresses avant le coucher
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6. |
Mémoires ardentes
04:05
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Regarder dans le spectre du mensonge
Pour s’avouer vaincu, déchu, au pied du temps
Laissez-moi redresser l’arche qu’est ma vie
Impossible, à coup de barre dans l’estime bouffon
La force, je l’ai vaincue, trouée à jamais
Maintenant à genoux, les regrets l’emportent
Je regarde par dessus mon épaule
Cette noirceur qui me pousse à la tâche
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7. |
Riche sommeil putride
03:17
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Fatigué de voir
la grande misère bourgeoise
Ces cernes ciment
qui déflore la pulpe des joues
Ces rides coulantes
de l'ardeur des saisons passés
Embrouillés
sont les yeux du saccagé
Riche sommeil putride
il faut être plein pour y aller
L'avarice des rats
est dans le trou d'un fromage
Où les restants
pavanent avec la trappe au cou
L'engrais de qualité
se trouve chez les aisés
Jusqu'à la mort
les poches pleines à craquer
Fatigué de voir
la grande misère bourgeoise
Ces cernes ciment
qui déflore la pulpe des joues
Ces rides coulantes
de l'ardeur des saisons passés
Embrouillés
sont les yeux du saccagé
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8. |
Lueur noire
03:20
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Un monde sous-vide
Seul, prisonnier d'un faible souffle
Frigorifique touché
Il y a longtemps que je te peine
Tu m'a paru si frigide
Toi, qu'ils appellent la mort
Une brise vaporisée
En enfer, entre les trois yeux
Nous, chiens de basse-cour
Rabaissés pour l'utopie
Un cri de guerre,
Sans coeur, sans bonté
Clochards de malheur,
Coincés au sixième ciel
Vous, soyez bons
Et lancez nous vos restants
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